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Histoire de Gargas

LA GARE

Le département de la Haute-Garonne a connu à la fin du XIX° siècle une multitude de projets de lignes à voie étroite destinées à combler les lacunes

territoriales du grand réseau à voie normale du Midi.

Mises en service de 1900 à 1912, elles rayonnaient autour de Toulouse avec des incursions dans les départements voisins.

La ligne de Toulouse à Villemur, ouverte le 7 Octobre 1912 par les chemins de fer du Sud-Ouest (CFSO), reliant Toulouse Bonnefoy à Villemur,

se caractérisait par un tracé particulièrement tortueux, et une exploitationqui s’est avérée fortement déficitaire. Le tronçon Bonnefoy – Matabiau

l’a prolongée le 1er juin 1916 et fut  dénommé Toulouse-Pont Matabiau.

La gare de Gargas, en réalité s’appelait « Cépet-Gargas » et était située entre les deux villages.

Elle desservait : Toulouse Matabiau, Toulouse Bonnefoy, Loubers (village de l’union), Launaguet, Pechbonnieu-St Loup Cammas, Montberon, Labastide St Sernin, Cépet-Gargas, Vacquiers-Villeneuve lès Bouloc, Bouloc, Fronton, Villaudric et Villemur.

C’était une locomotive vapeur à fauteuil de bois, sa vitesse maximale était de 25 km/h, si bien que certains passagers se plaisaient à cueillir quelques fruits au passage.

Il ne fallait pas moins d’1 h 40 de trajet et de 2,55 Frs pour relier Gargas à Toulouse Matabiau.        

Cette ligne ferroviaire de 45 kms, victime de la concurrence des autobus, fut fermée le 10 janvier 1937, déclassée en 1941 puis démantelée  jusque dans les années 60.  

La gare « Cépet-Gargas »  est toujours visible de nos jours, ainsi que la base de son château d’eau, dans une propriété privée sur le bord de la route de la Mouissagues.

 

L'ECOLE

Contrairement à la croyance populaire qui voudrait que Charles 1er dit « Charlemagne » ait inventé l’école, dès la plus haute antiquité il y a eu des écoles publiques annexées aux sanctuaires religieux, mais c’est lui qui a encouragé le mouvement appelé « renaissance carolingienne ». En 789, il rédige un capitulaire ordonnant au clergé d’ouvrir des écoles pour tous.

Puis Jules Ferry œuvra pour que l’école soit gratuite (loi du 16 juin 1881) et obligatoire  de 6 à 13 ans. L’école sera laïque selon la loi du 28 mars 1882.

Cette loi retire aux autorités religieuses le droit de contrôle, l’enseignement religieux sera dispensé en dehors des heures de classe. Les lois de 1904 suppriment l’enseignement confessionnel, en décembre 1905 est officialisée la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Aux archives départementales de la Haute-Garonne, on retrouve une monographie de la commune de Gargas rédigée par Monsieur CARCY en 1885. Les monographies communales ont été rédigées entre 1885 et 1886 par les directeurs des écoles primaires du département.

Mlle LAGASSE entourée de sa classe en 1927-1928

Un curé s’occupait de l’enseignement sur la commune de Gargas depuis le 16° siècle et jusqu’à la révolution française (1789). Puis l’enseignement fut confié à des sœurs dites de « l’Ange Gardien ». L’école a été congréganiste jusqu’au mois d’octobre 1884. Ensuite, un instituteur fut nommé. Ce texte ne précise pas où se situait l’école. C’est au début du XXème siècle,  vers 1910, que le bâtiment « Ecole-Mairie » de la République fut construit. L’école comptait une salle de classe unique et mixte allant du CP au certificat d’études. Au cours du XXe siècle les classes uniques dans des petits villages et dans une France très rurale sont le plus souvent mixtes. Les Gargassiens qui ont fréquenté l’école du village se souviennent des institutrices que se sont succédées : Melle LAGASSE, Mme LOMBEZ, Mme GALIONO, Mme SIKI, Melle LESAGE (l’orthographe de certains noms reste à vérifier).

Melle LAGASSE a été nommée en 1911,  à l’âge de 20 ans pour son 1er poste qu’elle a occupé durant 35 ans, jusqu’en 1946.

Elle vivait à Gargas, tout près de l’école, elle y est décédée à l’âge de 89 ans.

Classe unique 1952-1953 sur la cour

Derrière le bureau de l’institutrice perché sur l’estrade en bois, prônait un tableau noir accroché au mur. L’odeur des encriers embaumait la classe où les élèves s’appliquaient à écrire à la plume.

La majorité des enfants se rendaient à pied à l’école, et pour certains chaussés de sabots. Les repas, apportés par les élèves, se prenaient dans la salle de classe le midi. En hiver c’est le garde, Monsieur Daniel ROUQUETTE, qui allumait le poêle à charbon et à bois. La récréation se déroulait dans la cour où se trouvaient des WC à la turque. A la place du local des aînés existait un jardin potager. La cloche qui rappelait aux élèves l’heure de la classe est toujours présente sur le mur de la cour de la mairie.

En septembre 1999, la nouvelle école a été inaugurée. Elle est constituée de deux classes, CM1 et CM2, d’un restaurant scolaire, d’une salle informatique et d’un atelier pour diverses activités. Elle accueille également, au sein du Regroupement Pédagogique Intercommunal, les enfants de Bazus et Villariès. Rentrée scolaire 2015, effectifs du RPI, 205 élèves dont  75 enfants domiciliés à Gargas.

Classe unique 1956-1957 sur le perron de l’école-mairie